Je me souviens quand, doucement mes copains de fac souriaient quand je leur disais d'où je venais; pour eux, c'était la campagne. À l'époque, je ne trouvais pas ça drôle que l'on se moque gentiment de ma ville, ce n'était pas la campagne, il s'y passait des choses, des choses intéressantes même! Aujourd'hui, de loin, je suis ce qu'on en dit, ce qui s'y passe. De loin, je n'oublie pas. Aujourd'hui je me dis que ça ne serait pas si mal en fait sic'était la campagne...
Je n'oublie pas. Je n'oublie pas ma ville, ni le pays, ni ses gens qui m'ont fait grandir. Ils sont une partie de moi. Un petit bout de moi. Toujours chers à mon cœur.
Je lis. J'écoute. Et je crains.
Je lis la violence. Je lis la lâcheté. J'écoute la peur. J'entends la haine. Je ressens la douleur. Je crains l'abîme.
Des femmes sont violées dans les trains sans que personne n'intervienne.
Des hommes mitraillent au nom d'une idéologie que personne ne comprend.
Des hommes sont emprisonnés pour avoir refusé de détourner les yeux.
L'humanité est bafouée pour alimenter les egos de ceux qui se disent bienveillants.
...
Où est cette campagne que je redoutais?
Où est cette liberté, égalité, fraternité que j'admirais tant?
Pourquoi voudrais-je retrouver un pays qui me semble étranger?
Je me souviens de mon prof de géo de 1ère qui me disait que rien n'était aussi grave que je ne le décrivais. "Prends 2 aspirines et va voir le roi lion, ça te détendra." disait-il. Quelqu'un sait dans quelle salle ils passent Le Roi Lion? je crois que j'ai besoin d'un peu de chill...
Bon et si vous voulez me tenir compagnie dans ma confusion (je fournis les aspirines):
