Il était une fois l’hirondelle du printemps. Elle vient annoncer l’arrivée
des beaux jours et semer des couleurs un petit peu partout, commençant en
Alaska, elle finira en Nouvelle Zélande et ne s’attardera qu’une heure tout
juste dans chacune des longitudes, et elle sera reçue par chacune avec la même légèreté
et le même sourire. Mais elle doit repartir, et même si ça nous attriste, nous
devons lui permettre d’aller étaler ses couleurs, ailleurs.
Je ne serais là qu’un court moment, 3 jours, 72 heures à peine. C’est court,
certes, mais il faudra le vivre intensément. Et lorsque je volerais 2 heures à
ce court moment, il ne faudra pas m’en vouloir, il faudra seulement comprendre
que le temps est ce qu’il est et qu’il est autant à vous qu’à moi, qu’en rien
cela ne signifie que vous ne méritez pas, à mes yeux et à mon cœur, toutes les
heures de mon existence, que même pendant ces 2 heures, comme pendant toutes
les autres où je suis loin, vous êtes avec moi, et que les
querelles ne serviraient a rien d’autre que de gâcher les 70 autres heures dont
nous devrions profiter.
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