Je sais ce que c’est que d’immigrer. Mon père a immigré en France dans les années 60 avec ses parents. La quête était bien celle d’une situation meilleure, d’un emploi, d’une éducation décente pour leurs 4 enfants et cela passait par l’abandon d’un régime dictatorial qui se vivait au Portugal, à la recherche d’une démocratie, d’une liberté !
A cette époque-là, les immigrés, étaient connus pour être sérieux, travailleurs, respectueux, ou n’était-ce déjà que par rapport aux immigrés portugais ?
Plus tard, j’avais 21 ans, et bien que je sois née dans ce merveilleux pays, pays des libertés et des droits de l’homme, je suis moi aussi partie. La quête était différente, mais j’emportais avec moi toute ma culture française et toute mon éducation luso-française. Et j’en étais fière. A vrai dire, je le suis toujours.
Pendant les 9 premières années où j’ai vécu au Portugal, j’étais Catia et non Kathy. Ça ne m’enchantait pas ! Ceux qui me connaissent le savent bien, et bien j’ai dû m’y soumettre. En 1978, l’alphabet portugais était plus réduit que celui de la France, donc quand j’ai été déclarée au Consulat du Portugal, eh bien j’ai changé de nom, je m’appelais Catia. Bien sûr, les lois avaient changé 21 ans plus tard, mais les services administratifs n’étaient pas des plus coopératifs, et puis j’étais fatiguée, alors ça m’a pris 9 ans pour officialiser mon nom, celui que mes parents m’ont donné à la naissance, celui qui faisait partie de mon identité pendant les 21 premières années de ma vie.
Eh bien, voilà, je continue à croire malgré tout, que si l’on décide d’immigrer dans un autre pays que le nôtre, et bien on doit se soumettre aux lois et coutumes. Je ne comprends pas que l’on puisse imaginer que l’on a le droit de changer tout ce qui ne nous convient pas dans notre vie et n’en faire qu’à notre tète alors qu’on nous offre la possibilité d’opter pour une amélioration.
Oui, c’est un choix ! On choisit d’immigrer ! On choisit de respecter !
Je suis pourtant bien pacifiste et prône sans cesse les « cherche ta place », « sois heureux dans tes choix », mais est-ce que cela doit être au détriment des autres ?
Pourquoi mesdames musulmanes ne pouvez-vous pas accepter que si vous vivez en France et bien il faut vous soumettre aux lois ? Pourquoi continuer, malgré les amendes, à n’en faire qu’à votre tête ? Vous avez choisi la France pour ses valeurs et ses opportunités, ne devez-vous pas à la France, le respect de ses lois ?
Mes immigrations ne sont pas terminées. Aujourd’hui et depuis 1 an, je vis à Dubai. Dubai est sans nul doute le plus occidentalisé des pays musulmans, la vie y est très agréable. Cependant, les lois sont là : je ne peux pas boire d’alcool, je ne peux pas avoir les épaules trop dénudées, ni des shorts ou jupes trop courts, … et je dois respecter l’islamisme (comme ils respectent mon Catholicisme), le Ramadan. Je dois respecter les lois. Sinon, c’est simple, c’est la prison !
Mais vous, mesdames, vous choisissez de dire « je fais ce que je veux, donnez-moi les amendes que vous voulez, et puis je n’irais pas aux cours d’éducation civique auxquels vous voulez m’envoyer. » Cette lutte était-elle justifiée ? Si vous n’aimez pas les lois françaises, vous avez le choix aussi d’émigrer.
Pendant le Ramadan, j’ai choisi de me balader avec une amie dans les souqs, ces marches traditionnels, et bien sou un soleil de plomb, près de 50 degrés, et après près de 4h de promenade, mon amie et moi nous sommes senties mal, une insolation, faut dire que l’on n’a pas le droit de boire en public pendant le Ramadan, c’est interdit. J’ai choisi de me balader, et bien je me dois de respecter la loi, et je m’interdis de boire en public.
Je ne suis ni pire, ni meilleure que quiconque. Je pense cependant, que parfois, il faut se remettre en cause. Soi. Ses traditions. Ses coutumes. Ses choix !
Moi j’ai choisi.
http://www.leparisien.fr/societe/voile-integral-une-femme-condamnee-a-15-jours-de-stage-citoyen-12-12-2011-1764989.php
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